lundi 8 octobre 2012

Village natal, Lu Xun


Amélia LECOUSY
           
Billet 1 : "Village natal," Lu Xun

De son vrai nom, Zhou Shuren, Lu Xun est né le 25 décembre 1881 à Shaoxing et est mort le 19 octobre 1936 à Shanghai. C’est un écrivain chinois, connu comme l’un des fondateurs de la littérature chinoise contemporaine. Village natal est une nouvelle écrite en janvier 1921 et publiée dans son livre Errances, un recueil regroupant onze nouvelles. La nouvelle peut être trouvée dans l’édition établie par Sebastien VEG, Paris, Editions Rue d’Ulm, 2004, 352 pages.

Par cette nouvelle, ainsi que les autres regroupées dans son recueil Errances, il s’interroge sur la modernité de la Chine et les changements que celle-ci pourrait apporter. Par ailleurs, il désire, au moyen de la littérature, changer le peuple chinois. En effet, il fait partie des jeunes étudiants qui clament le rejet de la tradition chinoise pour une occidentalisation de la société chinoise. Ainsi, dans son récit, "Village natal," il apporte trois constats principaux : Il montre la persistance encore de la culture populaire chez les paysans et de l’état de pauvreté dans lequel ils vivent (que ce soit par la famine, les impôts élevés, les soldats, bandits, fonctionnaires et propriétaires terriens). Ensuite, il constate que les villes et campagnes n’ont pas évolué, ne se sont pas modernisées. Enfin, il est bouleversé par la marquante division des classes sociales. On voit chez l’auteur, de ce fait, un désire de réformer les mœurs.


"Village natal" est donc un récit des évènements vécus qui ont marqué Lu Xun, mais aussi des réflexions sur la façon d’améliorer la société dans laquelle il vit. Il se base, par conséquent, uniquement sur ses expériences personnelles. De même, Lu Xun conclut sa nouvelle par une métaphore voulant dire, selon moi, que lorsque plusieurs penseront comme lui – à l’importance des réformes et l’espoir dans avoir – la Chine finira par se développer.

Enfin, cette nouvelle nous apprend beaucoup sur l’évolution des mentalités en Chine. Suite à l’effondrement en 1911 de la dynastie des Qing et à son remplacement par un régime républicain, la Chine s’est ouverte au monde occidental. Ainsi, de nombreux jeunes chinois, tel que Lu Xun, ont étudié au Japon ou dans des universités occidentales et ont senti par la suite le besoin d’apporter des changements en Chine. Le texte de Lu Xun est d’une grande importance pour notre cours puisque nous pouvons y lire l’inquiétude, chez les intellectuels chinois,  face aux institutions et à la société chinoises. « L’occidentalisation » des jeunes chinois, dans les années 1911-1920, apporte une réflexion sur la modernisation de la Chine dans les institutions et dans la culture populaire. Enfin, Village natal nous apprend également que le paysan avait tout de même une éducation – il n’était pas illettré – et qu’il avait la possibilité de sortir et de voyager à l’extérieur de son village.



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