mardi 9 octobre 2012

Lecture pour la semaine prochaine

Steven, Bianco, « Conflits villageois dans la Chine du XXe siècle »
Amélia, Margery Wolf, The House of Lim 
Jocelyn, Huang, Philip C. C., The Peasant Economy and Social Change in North China.
Patrick, Arthur Smith
Virginie, Linshan Hua, Isabelle Thireau, Enquête sociologique sur la Chine, 1911-1949.

lundi 8 octobre 2012

Lu Xun


Patrick Forest
Lu Xun, "La vraie histoire d'Ah Q" (1921), "Mon village natal" (1921), "Le journal d'un fou" (1918), "Kong Yiji" (1919).

Lu Xun est un des piliers de la littérature moderne chinoise.  Né à la fin du 19e siècle sous le nom de Zhou Shuren, il écrira un nombre important de nouvelles et deviendra une des figures emblématiques de la gauche, que ce soit chez le mouvement du 4 mai ou encore chez le Parti communiste chinois. Il ne rejoindra cependant jamais ce dernier bien qu’étant un sympathisant. Les quatre nouvelles étudiées ici furent réunies en 1923 dans le recueil intitulé Na Han, un précurseur de la littérature en vernaculaire.

"Le journal d’un fou" nous raconte l’histoire d’un frère cadet atteint d’une sévère crise de paranoïa. L’originalité de ce récit est que l’auteur se met du point de vue du délirant, nous emmenant sur une histoire de cannibalisme communautaire. Il est suivi de "Kong Yiji," un récit racontant l’histoire d’un lettré ayant échoué aux examens. Délaissé, considéré comme une anomalie au sein du village, il finira au ban de sa communauté.  On pourrait voir ici une critique de la part de Lu Xun au sujet des examens, puisqu’un lettré devient en quelque sorte condamné à les réussir s’ils veulent se trouver un travail. Mon village natal montre le retour dans son village natal d’un fonctionnaire habitant désormais en ville. Outre les préjugés normaux voulant que d’habiter en ville implique d’être riche, on y découvre qu’une «épaisse muraille» sépare les différentes classes sociales en Chine. Alors que Jouen-tou et le narrateur avaient été de grands amis pendant l’enfance, ils ne purent recréer ces liens. Finalement, "La vraie histoire d'Ah Q" peint le portrait d’un personnage fictif, Ah Q. Simple paysan illettré et sans emploi d’une petite ville de campagne, il va être utilisé comme tête de Turc par les révolutionnaires, voulant mettre fin à la hausse des vols.


Pearl Buck. La terre chinoise


Steven Peng-Seng

Pearl Buck. La terre chinoise. pp.1-58. Édition américaine originale, 1931. Traduction française de Théo Varlet ; préface de G. Lepage. Paris : Payot, 1949.

La terre chinoise  (The Good Earth, titre original) est un roman de l'auteure américaine, Pearl Buck. Il fut publié originalement aux États-Unis en 1931 et gagna plusieurs prix littéraires. Son roman a également contribué à la création d’une image positive des Chinois chez les Américains.  

Pearl Buck est issu d’une famille de missionnaires qui s’était installée en Chine lorsque celle-ci n’avait que trois ans. Ainsi, Buck a passé une bonne partie de sa vie en Chine et parlait couramment l’anglais et le chinois. En 1924, elle obtient une maîtrise à l’université de Cornell et elle enseigna à l’université de Nanjing et à l’université Nationale centrale entre 1920 et 1933. Elle partit définitivement de la Chine en 1934 à cause de la guerre civile. 

Village natal, Lu Xun


Amélia LECOUSY
           
Billet 1 : "Village natal," Lu Xun

De son vrai nom, Zhou Shuren, Lu Xun est né le 25 décembre 1881 à Shaoxing et est mort le 19 octobre 1936 à Shanghai. C’est un écrivain chinois, connu comme l’un des fondateurs de la littérature chinoise contemporaine. Village natal est une nouvelle écrite en janvier 1921 et publiée dans son livre Errances, un recueil regroupant onze nouvelles. La nouvelle peut être trouvée dans l’édition établie par Sebastien VEG, Paris, Editions Rue d’Ulm, 2004, 352 pages.

Par cette nouvelle, ainsi que les autres regroupées dans son recueil Errances, il s’interroge sur la modernité de la Chine et les changements que celle-ci pourrait apporter. Par ailleurs, il désire, au moyen de la littérature, changer le peuple chinois. En effet, il fait partie des jeunes étudiants qui clament le rejet de la tradition chinoise pour une occidentalisation de la société chinoise. Ainsi, dans son récit, "Village natal," il apporte trois constats principaux : Il montre la persistance encore de la culture populaire chez les paysans et de l’état de pauvreté dans lequel ils vivent (que ce soit par la famine, les impôts élevés, les soldats, bandits, fonctionnaires et propriétaires terriens). Ensuite, il constate que les villes et campagnes n’ont pas évolué, ne se sont pas modernisées. Enfin, il est bouleversé par la marquante division des classes sociales. On voit chez l’auteur, de ce fait, un désire de réformer les mœurs.