mardi 13 novembre 2012

Lectures pour la semaine du 28 novembre

Amélia, Chen et Wu, Les paysans chinois aujourd'hui
Patrick, Sanjuan, "Le barrage des trois gorges"
Virginie, He, "La crise agraire en Chine" et Attané, "femmes manquantes"
Steven, Bernstein, "Taxation without Representation"

lundi 12 novembre 2012

The Cultural Construction of Emotion


Texte de Patrick Forest

Potter, Sulamith Heins. «The Cultural Construction of Emotion in Rural Chinese Social Life»,  Ethism Vol.16, No.2 (Jun. 1988), p.181-208

Sulamith Heins Potter est une doctorante en anthropologie de l’université Berkeley, où elle était chercheuse associée à l’époque de la rédaction de cet article. D’abord intéressée par l’étude culturelle du nord de la Thaïlande, ce qui mènera à la parution de «Family Life in a Northern Thai village», elle s’est tournée par la suite à l’étude anthropologique des villageois au sein de la République de Chine.  Dans l’article étudié cette semaine, l’auteur tente de cerner la place des sentiments au sein de la société chinoise d’un point de vu anthropologique, notamment en se basant sur quelques observations, entrevues ou encore sur quelques auteurs.

L’auteur utilise, dans un premier temps, une approche comparative afin de nous aider à mieux comprendre la différence qui existe entre notre culture occidentale et la culture rurale en Chine. Alors qu’en Occident les émotions sont omniprésentes dans les relations interpersonnelles, l’auteur avance que les Chinois ont tendance à les mettre de côté, voir à les refouler. La raison serait qu’ils croient que les émotions sont inutiles lorsque vient le temps de créer où des perpétués le tissus social. Ils ont en fait une définition bien différente de ce qui est important chez une personne : plutôt que de chercher les éléments personnels, tels le tempérament ou les goûts, les Chinois vont plutôt s’attarder sur des éléments relatifs à sa place dans la société, avec en tête de liste le travail.

Cultural Revolution Conflict in the Villages


Steven Peng-Seng

Unger, Jonathan. « Cultural Revolution Conflict in the Villages », The China Quarterly, No. 153 (mars 1998). P. 82-106
L’article « Cultural Revolution Conflict in the Villages » a été écrit par Jonathan Unger, professeur de science politique et de sociologie à l’université nationale d’Australie.  Il est un sinologue spécialisé dans le monde rural. Il a  notamment publié deux ouvrages sur les campagnes en Chine : The Transformation of Rural China, publié en 2002 et Chen Village under Mao and Deng, publié en 1992. 

Dans cet article, Unger a pour objectif de nous démontrer les causes et les origines des conflits villageois lors de la Révolution culturelle. Selon lui, ces conflits sont causés par un mélange de plusieurs facteurs internes et externes qui se sont exacerbés et étendus avec la Révolution culturelle. L’auteur reconnait qu’il y a existé des villages qui n’ont eu aucun conflit, soit parce que les communications du Parti communiste chinois n’atteignaient pas ces régions reculées, soit les paysans étaient trop pragmatiques et assez tolérants envers les cadres. Quant aux villages qui ont été affectés par des conflits dus à la révolution culturelle, l’auteur propose qu’il y ait eu 4 sortes de déclencheurs. Le premier type est par l’activisme politique des étudiants du village voulant démontrer leur soutien à l’idéologie du parti. Le deuxième type de déclenchement est que des factions des villes forcent les villages à prendre position dans un conflit. Le troisième type est que des jeunes du  village originaire des villes protestent leur statut d’étranger dans les villages en utilisant la rhétorique du Parti communiste chinois. Enfin, le quatrième type serait déclenché par des anciens cadres qui auraient perdu leur poste lors de la campagne des quatre vieilleries utilisant eux aussi la rhétorique du PCC pour se remettre au pouvoir. 

Six récits de l’école des cadres


Texte d'Amélia Lecousy

Yang Jiang, Six récits de l’école des cadres, Paris, Les Presses de la Simped, 1983.

Elle nait en 1911 et est diplômée en 1932 de l’université Dongwu de Suzhou. En 1933 elle va à l’université Qinghua de Pékin, au département des langues étrangères. C’est là qu’elle fait connaissance de son futur mari, Qian Zhongshu (1910-1988). C’est aussi vers ces dates qu’elle publie ses premiers écrits : la version chinoise d’un article de F. S. Martin, « Le communisme est-il inévitable ? » (1933), et une nouvelle, « Lulu, ne t’en fais pas !, 1935). Après s’être mariés en 1935, son époux et elle partent pour l’Angleterre et fréquentent Oxford. Ils partent ensuite pour Paris en 1937 et reviennent en Chine vers 1938. Le récit lu pour le cours est un mémoire écrit en 1983 sous le nom de «  Six récits de l’école des cadres », dans lequel elle raconte son propre vécu, lorsqu’ils ont été envoyés pour travailler en campagne dans les années 60 et début des années 70, pendant la Révolution culturelle. 

Étant un mémoire, on ne retrouve pas nécessairement une problématique, mais ce que l’on ressent et ce que l’on retient principalement après avoir lu son récit est bien l’humiliation infligée aux intellectuels sous le régime communiste.

The Cultural Revolution in the Countryside


Virginie Leduc – Billet 5

WALDER, Andrew G. and Yang SU, The Cultural Revolution in the Countryside: Scope, Timing and Human Impact: The China Quarterly, No. 173 (Mars 2003), p. 74-99
Yang Su est un professeur de sociologie à l’Université de Californie. Il a terminé son Ph.D à Stanford en 2003. Ses intérêts de recherche portent sur les mouvements sociaux et les actions collectives, qui se rapportent principalement à la Chine. Plus précisément, à travers ces phénomènes, il  y  étudie le rôle de l’état et de la violence politique qui s’en suit. Son intérêt pour la période de Mao l’amène donc à étudier la violence des dirigeants envers le peuple.  

Walder a rejoint la faculté de Stanford à l'automne 1997. Il détient un doctorat en sociologie  de l'Université du Michigan. Avant d’enseigner au département de sociologie de Stanford, il a également enseigné à l'Université Columbia et à Harvard.  Il est actuellement directeur de la division de  International, Comparative and Area Studies au sein de  la Faculté des sciences humaines de Stanford. Walder s’intéresse aux sources de conflit, de stabilité et de changement dans les régimes communistes et de leurs États successeur. Ses recherches actuelles portent sur les changements dans la propriété et le contrôle des grandes sociétés chinoises et l'émergence parallèle d'une nouvelle élite corporative qui resserrent ses liens avec les divers organismes de l’état. Il continue également son étude sur  l'ère de Mao, en mettant l'accent sur la politique de masse de la révolution culturelle de 1966 à 1969.