mardi 6 novembre 2012

Lectures pour la semaine prochaine


Virginie, Andrew G. Walder and Yang Su, “The Cultural Revolution in the Countryside: Scope, Timing and Human Impact.” 
Jocelyn, Frolic, Le Peuple de Mao 
Amélia, Yang Jiang, Six récits de l'école des cadres
Patrick, Potter, “The Cultural Construction of Emotion in Rural Chinese Social Life.” 
Steven, Unger, "Cultural Revolution conflict in the villages"

lundi 5 novembre 2012

Collectivization and China’s Agricultural Crisis in 1959-1961


Steven Peng-Seng

Yifu Lin, Justin. « Collectivization and China’s Agricultural Crisis in 1959-1961», dans Journal of Political Economy, Vol. 98, No. 6 (1990). p. 1228-1252.

Le texte présenté ici a été écrit par Justin Yifu Lin, un économiste chinois et ex-chef économiste et ex-vice-président de la Banque mondiale. En 1986, Lin obtient un doctorat en économie à l’université de Chicago. Il enseigna l’économie à l’université de Pékin et à l’université de Hong Kong des sciences et technologies. Il fonda en 1994 la China Center for Economic Research. Il publie de nombreux articles sur l’économie en Asie, particulièrement sur la Chine. C’est surtout durant la fin des années 1980 qu’il publie de nombreux articles sur le développement économique rural en Chine alors qu’il travaillait pour l’Institute of Rural Development Research, de 1987 à 1989.
Dans cet article, Justin Yifu Lin tente de défaire trois hypothèses qui expliquent les conséquences du Grand Bond en avant (GBA) en en apportant une nouvelle. Selon l’auteur, ce n’est ni la mauvaise température, ni les mauvaises politiques de la gestion des communes ou la grosseur des collectivités qui ont causé les 30 millions de morts en Chine durant la période du GBA comme l’explique les idées dominantes de l’époque. Il serait plutôt dû au fait que le Parti communiste chinois a supprimé le droit aux gens de se retirer des communes en 1958. L’auteur supporte sa thèse avec la game theory point où la production dépend largement sur un accord d’auto discipline. Il réfute les trois hypothèses de départ puisque selon lui, une fois ces problèmes réglés, la production agricole devrait normalement retourné au niveau initial. Pour lui, puisque la supervision de la production agricole coûtait trop cher, la production agricole dépendait largement de l’autodiscipline des travailleurs. Le manque de supervision a dû faire que certaines personnes évitaient leur responsabilité dans la commune. Par le fait que le droit de se retirer des communes a été enlevé par l’État, les travailleurs n’avaient point de sortie de secours au cas où la commune fonctionnait mal. 
Au final, l’auteur conclut que la famine causée par le GBA est due principalement au fait que l’État chinois a fait une transition d’un mouvement collectif volontaire vers un mouvement collectif imposé et que ce type de transition brutale cause inévitablement une crise agricole. Pour supporter sa thèse, Lin utilise diverses sources premières issues du gouvernement chinois et d’autres articles scientifiques. Il se réfère également à d’autres auteurs qui ont abordé le sujet.  

The Temple of Memories


Billet de Jocelyn Morand-Contant

JING, Jun. The Temple of Memories : History, Power, and Morality in a Chinese Viillage, Standford University Press, 1996, p.1-86.

Jun Jing est un professeur d’anthropologie et est un des directeurs associés du Comprehensive AIDS Research Center à l’université de Tsinghua. Il est également le vice-président de la fédération internationale d’études anthropologiques et ethniques. Entre 1994 et 2001, il a enseigné à l’établissement City University of New York. 
Dans son introduction, Jun Jing explique au lecteur qu’il a choisi d’étudier la mémoire collective de Dachuan, un village situé dans la région de Gansu. Ce village a subi des transferts de population suite à la construction d’un barrage sur la rivière Jaune. Jing est allé à Dachuan à plusieurs reprises entre 1989 et 1995. Il recherche à comprendre quels sont les impacts des transferts sur les groupes et quelles en sont leurs ampleurs. Le groupe auquel il s’intéresse s’appelle les Kong. Ces gens ont un culte ancestral relié à Confucius. Ils ont un temple dédié à des ancêtres descendant directement de Confucius et ils ont une grande collection pour prouver leur généalogie. Les deux thèmes majeurs auxquels Jing veut travailler dans son étude sont la souffrance (individuelle et collective) ainsi que les gestes que les Kong font pour recouvrir des persécutions politiques, des privations économiques et des chocs culturels qu’ils ont subis. 
Dans le deuxième chapitre, Jing parle de l’origine du culte des Kong. Il parle de l’origine des descendants de Confucius et de leurs migrations sur une vingtaine de pages. À la fin de ce chapitre, il dit que les Kong sont arrivés dans la région de Gansu vers 1501. Cette portion du livre n’est pas très intéressante et pertinente pour notre cours. 

dimanche 4 novembre 2012

Repainting China


Virginie Leduc - Billet 4

Chang-Tai Hung, “Repainting China: New Year Prints (Nianhua) and Peasant Resistance in the Early Years of the People's Republic Author.”  Comparative Studies in Society and History, Vol. 42, No. 4 (Oct., 2000), pp. 770-810. 

Chang-Tai Hung est un historien spécialisé dans l’étude de la culture moderne chinoise. Il détient un baccalauréat de philosophie de l’Université Chinoise de Hong-Kong. Il a fait sa maîtrise et son PhD à Harvard en études est-asiatique. Avant d’être professeur à l’Université des Sciences & Technologies de Hong-Kong, il a été enseignant d’histoire de l’Asie à l’Université Carleton au Minnesota.  
Cet article aborde une directive émis aux artistes par le ministère de la Culture, le 26 novembre 1949, moins de deux mois après la Fondation de la République populaire de Chine (RPC). Cette nouvelle directive est à propos de l'importance et de l’utilisation des estampes du nouvel an (nianhua), un médium imprimé très populaire, simple et peu coûteux utilisé pour décorer les maisons à l'occasion du nouvel an. Plus précisément, l’auteur examine cette campagne de propagande des nianhua et de sa mauvaise réception  parmi les masses paysannes dans les années 50. 

« Prendre » pour survivre durant la grande famine de 1958-1961


Amélia Lecousy
Billet 5

XIAOJING Liu, « Prendre » pour survivre durant la grande famine de 1958-1961, Études rurales, 2007/1 no179, p. 79-94.

Pour ce qui est de l’auteur, malheureusement, je n’ai pu trouvé d’information le concernant. Le site de l’E.H.E.S.S (École des Hautes Études en Sciences Sociales) mentionne toutefois Liu Xiaojing (je suppose que c’est la même personne) en disant uniquement qu’il est chercheur à l'Institut du Développement Agraire de l'Académie des Sciences Sociales de Chine.

Liu Xiaojing décrit dans son article les vols auxquels se sont livrés les paysans pendant les trois années de la « grande famine », de 1958-1961. Il désire montrer comment ces vols sont devenus moralement acceptables sous le prétexte que pour la survie, il était acceptable de voler. L’auteur va se baser sur une enquête menée dans le district de Xiangzhong (province du Hunan) et utilisé des sources principales telles que les Annales du district de Xiangzhong, les manuscrits de Mao Zedong depuis la fondation de la République populaire et des témoignages oraux. Il se pose alors la question suivante : « Comment les paysans de Xiangzhong ont-ils […] pu supporter cette folie et cette misère et comment ont-ils réussi à survivre ? » 

The Great Leap Forward: Anatomy of a Central Planning Disaster


Patrick Forest

Wei Li and Dennis Tao Yang, “The Great Leap Forward: Anatomy of a Central Planning Disaster.” Journal of Political Economy, Vol. 113, No. 4 (August 2005), pp. 840-877.

 Wei Li est un doctorant en économie de l’université du Michigan et occupe présentement un poste de professeur associé au sein de la Darden Graduate School of Business à l’université de Virginie.  Le second auteur, Deniss Tao Yang, est un doctorant de l’université de Chicago et est professeur au département d’économie de l’université chinoise de Hong Kong. Avec de tels auteurs et provenant d’une des plus prestigieuses revues d’économie, il n’est pas très surprenant d’être devant un travail relevant de la macro-économie et d’économétrie. Plus précisément, les auteurs tentent de cerner les raisons les plus probables la famine ayant eu lieu pendant le grand bond en avant, notamment en questionnant la thèse officielle, le mauvais climat, ainsi que la thèse voulant que l’interdiction de quitter les villages ait joué pour beaucoup.