lundi 3 décembre 2012

Guerrilla Workfare


Steven Peng-Seng

Guang, Lei. "Guerrilla Workfare: Migrant Renovators, State Power, and Informal Work in Urban China", Politics Society, Vol. 33, No. 481. p. 481-506.

Lei Guang est un professeur de science politique spécialisé dans ce qui entoure les paysans, les migrants et les travailleurs des pays développés tels que la Chine et l'Inde. Il travaille actuellement sur les relations entre l'État local et les conflits sociaux en Chine et en Inde.

Dans cet article, Lei Guang aborde un type particulier de travailleurs migrants en Chine: les rénovateurs de résidence provenant du monde rural. Il a pour but de comprendre leur point de vue sur le travail, leurs relations entre eux et leurs relations avec l'État chinois en effectuant une étude de type ethnographique depuis les années 1990. Ainsi, l'auteur concentre son étude sur un groupe de rénovateurs du comté de Laomei travaillant à Beijing.  Le second objectif de ce texte est de défaire l'ordre institutionnel socialiste et ses relations avec la main d'œuvre chinoise qu'aurait créée la réforme économique des années 1980. La croissance de ce type de main d'œuvre est parallèle aux développements rapides de l’immobilier urbain suite aux réformes des années 1980. 

dimanche 2 décembre 2012

Rester ou rentrer ?


Virginie Leduc – Billet 7
CHI, Y-Ling  « Rester ou rentrer ? La question du retour chez les migrants chinois. », L’Économie politique, Vol. 1, No. 49 (2011), p. 24 à 43.


Y-Ling Chi est actuellement candidate au doctorat en santé publique à l’Université d’Oxford. Elle a précédemment fait ses études en France et aux États-Unis. Par ailleurs, elle a été consultante  et analyste à l'OCDE (Organisation for Economic Co-operation and Development) au sein de la division santé en plus d’être chercheuse invitée à l'Académie des sciences sociales chinoise (Institut de politique et d'économie internationale).

                L’article Rester ou rentrer ? La question du retour chez les migrants chinois paru en 2011 dans la revue l’Économie politique traite du phénomène du retour et à son application dans le cas des migrants chinois. Cette étude, en plus de s’appuyer sur des recherches antérieures tant sociologiques, économiques ou politiques sur la migration chinoise, s’appuie sur une enquête, sous forme de questionnaire,  menée à Pékin entre novembre 2009 et janvier 2010 sur 99 migtants. L’auteur début son article définissant le migrant chinois comme étant un individu travaillant hors de son lieu de résidence déclaré pendant plus d’un mois par an. Elle continu en expliquant que le phénomène de migration en Chine, est devenu une réelle préoccupation pour les dirigeants, faisant augmenter considérablement les habitants des villes (parfois de 2 millions en 1980, à près de 200 millions en 2011. L’auteur nous apprend qu’il y a deux générations ou cohorte de migrants chinois; ceux partis avant et après 2000. Les différences dans les caractéristiques, tant sur l’âge, l’état familial, les conditions, les raisons du départ et du retour, sont évidentes.

Migrations internes et accès aux marchés du travail urbains à Shanghai


Billet de Jocelyn Morand-Contant

Roulleau-Berger Laurence et Shi Lu, « Migrations internes et accès aux marchés du travail urbains à Shanghai »,  dans Fédéric WANG, Le choix de la Chine d’aujourd’hui : entre la tradition et l’Occident, Éditions des Indes Savantes, Paris, 2010.

Laurence Roulleau-Berger est une sociologue qui a terminé son doctorat en 1982 à l’Université Lyon-2. Ses domaines de recherche sont la sociologie urbaine, la sociologie économique et la sociologie des migrations. Elle est membre ou directrice de plusieurs comités. Shi Lu est également un doctorant et a fait ses études à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (E.H.E.S.S.) à Paris. Son directeur de thèse était Lucien Bianco, historien que l’on a déjà lu auparavant. Tout comme Laurence, il s’intéresse au thème de la migration en Chine depuis les 30 dernières années.

Dans cet article d’une quinzaine de pages, les deux auteurs font une analyse des migrants chinois peu qualifiés à Shanghai. Ils parlent des Chinois qui viennent en ville et qui souhaitent y trouver un travail. Ce phénomène a commencé à apparaitre au cours des années 80 avec l’ouverture économique de la Chine. En même temps, les autorités centrales ont diminué leur contrôle sur le système du hukou, passeport interne qui délimitait les zones auxquels les paysans avaient le droit d’aller.  Les auteurs nous expliquent également que l’État n’offre plus « l’emploi à vie » et que le chômage en ville commence à apparaitre. 

La parole comme arme de mobilisation politique


Amelia Lecousy             Mardi 4 décembre 2012
Billet 8


Isabelle THIREAU, Chang SHU, «  La parole comme arme de mobilisation politique » dans D’une illégitimité à l’autre dans la Chine rurale contemporaine, Études rurales, Editions de l’E.H.E.S.S., 2007/1 n179, pp.35-58.

Très peu d’informations nous sont accessibles concernant la vie des deux auteures, Isabelle Thireau et Chang Shu. Néanmoins, le site de l’E.H.E.S.S (École des Hautes Études en Sciences Sociales) nous apprend qu’Isabelle Thireau est directrice de recherche du Centre d’études sur la Chine moderne et contemporaine. Sociologue, son champ d’études se concentre sur la sociologie des normes et de la justice, les formes de coordination dans les communautés rurales, les migrations internes et lien social, ainsi que le travail et les nouvelles formes de relations salariales en Chine. Elle a écrit trois ouvrages, tel que Les ruses de la démocratie. Protester en Chine (Paris : Seuil, 2010) et a beaucoup publié d’articles. 
Quant à la seconde auteure, je n’ai trouvé qu’une publication – hormis l’article que je présente – qui est « Des corps qui parlent : Travailler beaucoup travailler dur à dazhai » (2007, sur Cairn).

Citizenship Issues in China’s Internal Migration


Billet 8 par Patrick Forest

Solinger, Dorothy J. «Citizenship Issues in China’s Internal Migration: Comparisons with Germany and Japan», Political Science Quarterly, Vol. 114, No.3 (automne 1999), pp.455-478

Dorothy J Solinger est une spécialiste de la politique interne de la Chine et occupe présentement le poste de codirectrice du département d’études asiatiques à l’université d’Irvine, en Californie. L’article a été publié dans Political Science Quarterly, une revue publiée depuis 1886 qui, comme le titre l’indique, se spécialise dans les sciences politiques. L’article étudié cette semaine consiste en une étude comparative entre la situation des migrants en Japon, en Allemagne et en Chine, avec comme différence fondamentale que les migrants chinois sont Chinois et non-pas des étrangers.

Les trois pays étudiés présentent certaines similarités, notamment sur les difficultés d’obtenir sa citoyenneté.  Les trois pays étaient bien ancrés dans le principe de la citoyenneté de sang, rendant très compliquée l’adhésion des étrangers.  Également, les trois pays ont connu d’importants booms économiques, en partie grâce à l’arrivée des nouveaux travailleurs.

mardi 27 novembre 2012

Lectures pour la semaine prochaine

Jocelyn, Laurence Roulleau-Berger et Shi Lu,  « Migrations internes et accès aux marchés du travail urbains à Shanghai »
Amélie, Isabelle Thireau et Chang Shu, « La parole comme arme de mobilisation politique »
Patrick, Solinger, “Citizenship Issues in China's Internal Migration: Comparisons with Germany and Japan” 
Steven, Lei Guang “Guerilla Workfare:  Migrant Renovators, State Power, and Informal Work in Urban China” 

lundi 26 novembre 2012

Le Barrage des Trois Gorges


Billet de Patrick Forest

Sanjuan, Thierry et Béreau, Rémi. «Le Barrage des Trois Gorges, Entre pouvoir d’État, gigantisme technique et incidences régionales», Hérodote, N.102 (Mars 2011), p.19 à 56.

Thierry Sanjuan est un sinologue titulaire de la chaire d’Asie méridionale et orientale à l’université Paris-1 et le coauteur de l’article, Rémi Béreau, provient de la même université. Dans le présent article, parut dans la revue La Découverte, les auteurs tentent d’analyser le grand projet qu’est le barrage des Trois Gorges d’un point de vu géographique, en le replaçant dans le contexte d’un Parti communiste chinois en perte de vitesse et d’une modernisation rapide de la Chine. Leur questionnement pourrait se poser comme suit : ce grand projet technique est-il le signe d’un régime qui se cherche une nouvelle idéologie ou le signe que le pays est en voie de développement? Le parallèle qui est fait dans l’article entre ce projet et les autres grands symboles chinois, tels la grande muraille et les canaux, est pour le moins intéressant.