lundi 12 novembre 2012

Cultural Revolution Conflict in the Villages


Steven Peng-Seng

Unger, Jonathan. « Cultural Revolution Conflict in the Villages », The China Quarterly, No. 153 (mars 1998). P. 82-106
L’article « Cultural Revolution Conflict in the Villages » a été écrit par Jonathan Unger, professeur de science politique et de sociologie à l’université nationale d’Australie.  Il est un sinologue spécialisé dans le monde rural. Il a  notamment publié deux ouvrages sur les campagnes en Chine : The Transformation of Rural China, publié en 2002 et Chen Village under Mao and Deng, publié en 1992. 

Dans cet article, Unger a pour objectif de nous démontrer les causes et les origines des conflits villageois lors de la Révolution culturelle. Selon lui, ces conflits sont causés par un mélange de plusieurs facteurs internes et externes qui se sont exacerbés et étendus avec la Révolution culturelle. L’auteur reconnait qu’il y a existé des villages qui n’ont eu aucun conflit, soit parce que les communications du Parti communiste chinois n’atteignaient pas ces régions reculées, soit les paysans étaient trop pragmatiques et assez tolérants envers les cadres. Quant aux villages qui ont été affectés par des conflits dus à la révolution culturelle, l’auteur propose qu’il y ait eu 4 sortes de déclencheurs. Le premier type est par l’activisme politique des étudiants du village voulant démontrer leur soutien à l’idéologie du parti. Le deuxième type de déclenchement est que des factions des villes forcent les villages à prendre position dans un conflit. Le troisième type est que des jeunes du  village originaire des villes protestent leur statut d’étranger dans les villages en utilisant la rhétorique du Parti communiste chinois. Enfin, le quatrième type serait déclenché par des anciens cadres qui auraient perdu leur poste lors de la campagne des quatre vieilleries utilisant eux aussi la rhétorique du PCC pour se remettre au pouvoir. 

Unger mentionne que ces conflits peuvent avoir eu pour origine des anciennes disputes entre des lignages, des clans ou des villages où ceux-ci se battent au nom des idées du parti.  Ainsi, la révolution culturelle n’aurait fait qu’éveiller cette vieille tension.  L’autre explication que l’auteur propose est que la violence est dût au discours du parti sur les « mauvaises » classes. Comme il le mentionne, les villages ont été largement encouragés par le parti pour détester et discriminer les gens issus d’une « mauvaise classe » (bourgeois, nationaliste, etc.) et durant la campagne des 4 vieilleries, les cadres locaux ont appris qu’ils devaient se montrer à la hauteur de ce discours pour éviter de se faire punir.  Par conséquent, la Révolution culturelle leur donne une chance de prouver leur position en tant que cadre du PCC et établissait des persécutions comme mesure préventive, au cas que quelqu’un les accuse d’être un mauvais communiste.  La pression du parti à toujours faire la lutte des classes entraîne donc les cadres a encouragé les gens de punir les personnes issues des mauvaises classes.  Outre que ces facteurs, certains villages étaient transformés en milice pour y être amenés à lutter contre les rebelles des centres urbains. 
Enfin, l’auteur conclut que les violences et conflits au sein des villages ne sont pas uniquement dus au discours de la lutte des classes issu du PCC, mais également des vieilles tensions. Le mélange de ces facteurs interne et externe n’aurait qu’amplifié le niveau des violences de ces conflits. 
Pour soutenir sa thèse, l’auteur utilise plusieurs entrevues avec  plusieurs témoins chinois de l’époque en provenance de différentes régions de la Chine. Dans le cadre de notre cours, l’article d’Unger nous permet de comprendre la complexité des conflits dans les villages due à la révolution culturelle. Les sources qu’il utilise lui permettent de bien illustrer la diversité des origines des conflits. Il réussit à démontrer que la révolution culturelle n’a pas été uniquement un outil du PCC, mais qu’il a été aussi utilisé par certaines personnes à diverses fins où la rhétorique du discours est largement employée pour légitimer leurs actes.


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