lundi 22 octobre 2012

Chinese Peasants and the Closed Community


Billet de Jocelyn Morand-Contant

Skinner G. William, « Chinese Peasants and the Closed Community: An Open and Shut Case », Comparative Studies in Society and History, Vol. 13, No. 3 (Jul. 1971), p.270-281.
G. William Skinner est un anthropologue et était également professeur à l’Université Cornell en anthropologie et en études asiatiques. Il a fait ses études à Cornell et a terminé son doctorat en anthropologie en 1954. Ses études sur la Chine ont une approche régionale et il utilise beaucoup les cartes qu’il considère comme données-clés en ethnographie. Il est décédé depuis 2008.

Dans cet article, Skinner explique au lecteur pourquoi et comment les communautés rurales chinoises deviennent fermées ou ouvertes au reste de la Chine. Il explique les différentes phases d’un modèle qu’il a conçu et en arrive à plusieurs conclusions.



Au début de son article, Skinner nous explique que les communautés rurales fermées deviennent ouvertes selon 2 facteurs : l’économie et la politique. Premièrement, lorsque le village s’agrandit avec le temps, il devient de plus en plus dépendant des marchés extérieurs et doit s’ouvrir davantage aux étrangers. Deuxièmement, les gouvernements modernes du 20e siècle ont davantage de contrôle au niveau local que les anciens gouvernements et cette situation empêche les villages de se refermer face au reste de la Chine. Skinner nous rappelle également que le paysan chinois est un membre de 2 communautés : son village et son système de marchés. 
L’auteur nous décrit un modèle de cycle dynastique où il explique les différentes phases de celui-ci. Tout d’abord, il y a la phase de pacification. Suite à un conflit entre deux armées, l’armée gagnante va travailler en collaboration avec les forces locales afin de rétablir l’ordre et contrer le banditisme. La deuxième phase est celle de la reconstruction. Maintenant que l’ordre est établi, il faut relancer l’économie. La troisième phase est celle de la fermeture. Une fois que l’économie a atteint son plein potentiel, le système ne peut que ralentir. Les villages se ferment tranquillement suite aux baisses d’opportunités et de la diminution de l’ordre public.
Ces opportunités dont Skinner fait mention se divisent en 2 catégories : économique et administrative. La première opportunité est reliée au commerce et la deuxième est reliée au système des examens qui offrent des postes administratifs. Ces opportunités arrivent durant la phase de reconstruction et permettent une mobilité sociale. Cette mobilité est unique en Chine, car les personnes ambitieuses vont aller travailler ailleurs de leur communauté, mais leur résidence familiale restera inchangée. 
Skinner termine son article en disant que les modèles qu’il a conçus ne sont que des hypothèses et que seul le temps permettra de savoir si ces modèles tiennent la route. 

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