lundi 5 novembre 2012

The Temple of Memories


Billet de Jocelyn Morand-Contant

JING, Jun. The Temple of Memories : History, Power, and Morality in a Chinese Viillage, Standford University Press, 1996, p.1-86.

Jun Jing est un professeur d’anthropologie et est un des directeurs associés du Comprehensive AIDS Research Center à l’université de Tsinghua. Il est également le vice-président de la fédération internationale d’études anthropologiques et ethniques. Entre 1994 et 2001, il a enseigné à l’établissement City University of New York. 
Dans son introduction, Jun Jing explique au lecteur qu’il a choisi d’étudier la mémoire collective de Dachuan, un village situé dans la région de Gansu. Ce village a subi des transferts de population suite à la construction d’un barrage sur la rivière Jaune. Jing est allé à Dachuan à plusieurs reprises entre 1989 et 1995. Il recherche à comprendre quels sont les impacts des transferts sur les groupes et quelles en sont leurs ampleurs. Le groupe auquel il s’intéresse s’appelle les Kong. Ces gens ont un culte ancestral relié à Confucius. Ils ont un temple dédié à des ancêtres descendant directement de Confucius et ils ont une grande collection pour prouver leur généalogie. Les deux thèmes majeurs auxquels Jing veut travailler dans son étude sont la souffrance (individuelle et collective) ainsi que les gestes que les Kong font pour recouvrir des persécutions politiques, des privations économiques et des chocs culturels qu’ils ont subis. 
Dans le deuxième chapitre, Jing parle de l’origine du culte des Kong. Il parle de l’origine des descendants de Confucius et de leurs migrations sur une vingtaine de pages. À la fin de ce chapitre, il dit que les Kong sont arrivés dans la région de Gansu vers 1501. Cette portion du livre n’est pas très intéressante et pertinente pour notre cours. 

Dans le troisième chapitre, Jing décrit les persécutions qu’ont vécues les gens qui pratiquaient le culte Kong. Il explique qu’en 1958, une campagne antiféodale lancée par le PCC a provoqué la fermeture du temple de Confucius dans le village. Entre 1958 et 1966, la communauté a continué à pratiquer le culte des ancêtres, mais dans le privé. Puis, en 1966, la Révolution culturelle à entrainer la destruction du temple et les villageois ne pouvaient plus pratiquer leur culte jugé superstitieux. Après la Révolution, les Kong ont reconstruit leur temple et ont recommencé leur culte. Cependant, en 1974, une campagne anti confucéenne a été lancée par Mao. Au lieu de voir leur temple être détruit à nouveau, les Kong ont cette fois-ci démonté leur temple et ont caché ces parties. 
Dans le quatrième chapitre, on apprend que les villageois ont eu de maigres compensations suite à leur transfert. Ils dépendent d’ailleurs toujours de l’aide du gouvernement lorsque Jing écrit son livre. Il explique aussi comment le gouvernement a médiatisé ce projet afin de montrer au peuple l’avancée technologique du pays à cette époque.  Cependant, le gouvernement n’a jamais mentionné ceux qui ont subi les effets néfastes de cette construction. Selon Jing, les villageois de Dachuan sont les négligés et les oubliés du projet hydroélectrique.

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