dimanche 2 décembre 2012

Citizenship Issues in China’s Internal Migration


Billet 8 par Patrick Forest

Solinger, Dorothy J. «Citizenship Issues in China’s Internal Migration: Comparisons with Germany and Japan», Political Science Quarterly, Vol. 114, No.3 (automne 1999), pp.455-478

Dorothy J Solinger est une spécialiste de la politique interne de la Chine et occupe présentement le poste de codirectrice du département d’études asiatiques à l’université d’Irvine, en Californie. L’article a été publié dans Political Science Quarterly, une revue publiée depuis 1886 qui, comme le titre l’indique, se spécialise dans les sciences politiques. L’article étudié cette semaine consiste en une étude comparative entre la situation des migrants en Japon, en Allemagne et en Chine, avec comme différence fondamentale que les migrants chinois sont Chinois et non-pas des étrangers.

Les trois pays étudiés présentent certaines similarités, notamment sur les difficultés d’obtenir sa citoyenneté.  Les trois pays étaient bien ancrés dans le principe de la citoyenneté de sang, rendant très compliquée l’adhésion des étrangers.  Également, les trois pays ont connu d’importants booms économiques, en partie grâce à l’arrivée des nouveaux travailleurs.


Après avoir tablé sur ces deux points, l’auteur entre dans la comparaison formelle des trois pays. On y apprend  que l’Allemagne a eu une première vague d’immigration provenant des territoires allemands occupés, avant d’en avoir une deuxième provenant  de pays plus éloignés. La présence d’une force syndicale conséquente permit de protéger les travailleurs migrants, leur donnant à peu près les mêmes droits que les Allemands de souche. La vague de mirant Japonaise, elle, est plus récente (1980) et elle est bien moins fortunée qu’en Allemagne. Il n’y a qu’un minimum de droit qui leur est reconnu et la majorité d’entre eux sont des immigrants illégaux contrôlés par les puissantes familles Yakuza.

Le cas chinois survient lorsque Deng Xiaoping permit les déplacements des villageois vers les villes après une vingtaine d’années où cela était impossible. Ils arrivèrent en ville en grand nombre, mais aucune protection ne leur était offerte. D’un côté, il subissait le ‘’racisme’’ qui existait depuis toujours entre les citadins et les ruraux et, de l’autre, le PCC ne mit en place aucune politique pour les protéger, préférant les voir rester en campagne et cultiver la terre. Cette situation est renforcée par l’absence de syndicat autre que ceux officiels du PCC, un des éléments qui, souvent, aide le plus les travailleurs migrants.

L’auteur conclu en établissant trois liens pour expliquer les différentes dynamiques.  Premièrement : plus une société fait face aux étrangers longtemps, plus elle va s’en accommoder. Deuxièmement : plus la politique du travail est bien développée dans un pays, mieux les travailleurs seront traités. Et finalement : plus les pays sont en contact avec d’autres états libéraux, plus ils adopteront des lois favorables pour les nouveaux arrivants.

Il s’agit d’un article qui nous permet de comprendre un peu mieux la situation des travailleurs migrants en Chine, notamment grâce aux deux comparaisons utiles que l’auteur utilise.

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