dimanche 14 octobre 2012

Marketing and Social Structure in Rural China


Billet de Jocelyn Morand-Contant

Skinner G. William, « Marketing and Social Structure in Rural China : Part I », The Journal of Asisan Studies, Vol. 24, No. 1 (Nov. 1964), p.3.-43.

G. William Skinner est un anthropologue et était également professeur à l’Université Cornell en anthropologie et en études asiatiques. Il a fait ses études à Cornell et a terminé son doctorat en anthropologie en 1954. Ses études sur la Chine ont une approche régionale et il utilise beaucoup les cartes qu’il considère comme données-clés en ethnographie. Il est décédé depuis 2008.
Cette partie du livre de Skinner nous décrit comment fonctionne le système des marchés en Chine rurale. Aussi, il nous explique en quoi ce système économique sert également de structure sociale pour les communautés paysannes. 

Dans le début de sa première partie, Skinner nous explique les différentes terminologies qu’il a choisies pour définir l’importance des marchés en Chine. On peut diviser les différents marchés en 6 catégories. Il les place en ordre croissant comme suit : marché mineur, marché standard, marché intermédiaire, marché central, cité locale et cité régionale. Skinner fait également un lien de corrélation entre la grosseur d’un marché et son statut administratif. Plus le marché est important, plus il y aura de chance qu’il tombe sous l’administration impériale. Cette tendance est tout à fait logique, car, plus un marché est grand, plus les taxes perçues sur le commerce le sont aussi. Les petits marchés (mineur et standard) sont exclusivement contrôlés par des organisations locales. 



Skinner nous explique ensuite pourquoi les marchands sont itinérants. Cela vient du fait que la paysannerie consomme très peu et qu’elle n’a pas besoin de venir au marché chaque jour. Les marchands se promènent de marché en marché, et ce selon un calendrier cyclique préétabli. Ces calendriers peuvent être artificiels (comme la semaine de 7 jours) ou bien naturels (cycle lunaire ou solaire). Le système peut, par exemple, être composé de 9 jours et 3 marchés utilisent ce cycle. Le marché 1 est fonctionnel les jours 1, 4 et 7, le marché 2 les jours 2, 5, et 8 et le marché 3 les jours 3, 6, et 9. Ce calendrier est simplifié, mais Skinner nous décrit en détail les 2 calendriers les plus importants : le « lunar hsün » et le « duodenary cycle ». Ces 2 calendriers sont difficiles à résumer, mais Skinner a fait un schéma à la page 14 qui permet de mieux comprendre d’un simple coup d’œil.  
Un peu plus loin, Skinner nous explique qu’un marché standard est entouré de 2 anneaux de villages. Un est composé de 6 villages puis un autre plus gros de 12 villages entoure le premier anneau.  Cette disposition est de forme hexagonale. Les marchés plus importants sont quant à eux entourés de marchés plus petits, et ce encore dans une forme hexagonale. Il est difficile de décrire ce modèle, mais il est représenté en forme de dessin à la page 19. On comprend mieux sa formation avec celui-ci. 
Skinner nous explique ensuite que les préjugés que l’on a du monde paysan ne sont pas vrais. Le monde du paysan n’est pas uniquement son village, mais bien sa communauté de marché. Chaque paysan a sa propre communauté et il divise les paysans en 5 catégories : 60 % ont une communauté moyenne entre 30 et 96 kilomètres carrés, 15 % ont une communauté entre 16 et 29 km2, un autre 15 % entre 97 et 157 km2, 5 % ont moins de 15 km2 et un autre 5 % ont plus de 158 km2.
L’auteur finit son article en nous disant que la communauté des marchés est très importante pour le paysan et que celle-ci tisse des liens plus serrés que le système administratif. Il dit aussi que chaque communauté est différente et unique. Elles ont des unités de mesure différentes, un dialecte particulier et un folklore religieux distinct. 


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