dimanche 14 octobre 2012

The House of Lim


Amelia Lecousy
Billet 2

Margery Wolf, The House of Lim; A study of a Chinese Farm Family


WOLF Margery, The House of Lim; A study od a Chinese Farm Family, New York : Appleton-Century-Crofts, 1968, pp.99-114 (chapitre 8, Tan A-Hong : An adopted daughter).

Margery Wolf est la femme d’un anthropologue américain connu sous le nom d’Arthur Wolf. Ils ont vécu plusieurs mois au sein d’une famille chinoise dans un village à l’extérieure de la ville de Taibei (à Taiwan), vers la fin des années 1950 ou le début des années 1960. Le livre qu’elle a écrit – et le texte que nous lisons présentement – a été rédigé à la suite de son expérience dans le village.
Margery met l’emphase particulièrement sur la prostitution – surtout chez les filles « adoptées » – et essaye de montrer et comprendre les relations entre une mère et sa fille. Margery Wolf arrive à une conclusion assez pessimiste sur la vie de Chun-ieng qui accepte finalement la profession de sa mère (prostitution) en se détournant de son rêve de vivre une vie « normale », c’est-à-dire, une vie de famille avec un mari et des enfants légitimes.



Qu’est-ce qu’une fille adoptive ? En fait, il y avait des pratiques entre les familles pauvres, chez les paysans, qui consistaient à donner sa propre fille à une famille qui avait un fils d'à peu près le même âge dans l'idée que le garçon et la fille finiraient par se marier. Cette façon de faire était dans le but d’éviter les coûts trop chers du mariage (tel que la dot). 
The House of Lim est un compte rendu un peu romancée d’une famille étendue (trois générations) de paysans taïwanais, qui nous laisse voir la vie des jeunes filles pauvres qui ont leur vie déjà tracée par leur parents. Ainsi, Margery affirme que toutes les familles pauvres qui ont besoin d’argent obligent une de leur fille à exercer le métier de prostituée qui rapporte beaucoup d’argent – alors qu’elle se base uniquement sur une seule famille. Par ailleurs, selon la mentalité des villageois, elle explique que les enfants chinois savent qu’ils doivent faire des sacrifices pour leurs parents et la plupart des villageois trouvent qu’une fille rembourse amplement la dette qu’elle doit à ses parents qui l’ont éduqué, lorsqu’elle obéit à leur commande de devenir une prostituée. Aussi, elle prétend que les prostituées, arrivées à un certain âge, ont beaucoup de dettes dues à leur dépendance aux jeux d’argents (« gambling »). Margery montre également la tension entre la famille et la famille adoptive : qui doit avoir de l’autorité sur la jeune fille : la famille qui l’a adoptée ou celle biologique ? Enfin, l’auteure fait ressortir deux problématiques pour ce qui est du mariage : la première est que la famille chinoise veut que ce soit d’abord l’aîné des enfants qui se mari, leur cadet ne peut se marier avant son aîné; la seconde montre le narcissisme de la mère (A-hong, la mère de Chun-ieng) qui refuse que sa fille se marie parce que cela lui privera de son autorité qu’elle a sur sa fille et ne pourra plus recevoir d’elle de l’argent. Compte rendu important pour notre cours, puisqu’il passe à travers les relations ambiguës des familles, il faut toutefois noter que l’auteure fait, à mon avis, de nombreuses généralisations sur les coutumes et les croyances des chinois, étant donnée qu’elle ne se base que sur la vie d’une famille et sur les écrits de son mari Arthur qui se concentrait sur l’adoption des filles pauvres. 


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